Le marché des engrais azotés reste sous tension

La dynamique haussière se prolonge sur le marché des engrais azotés, portée par une disponibilité très réduite des produits et, surtout, par une logistique saturée en cette fin d’année. Les producteurs cherchent à expédier un maximum de volumes avant l’entrée en vigueur de la taxe MACF (mécanisme d’ajustement carbone aux frontières) , ce qui renforce la tension sur les approvisionnements.

L’incertitude demeure sur la taxe carbone aux frontières

Malgré l’annonce du gouvernement français d’un travail engagé au niveau européen pour élaborer un mécanisme de compensation, l’incertitude demeure totale. Et elle ne pèse en rien, pour l’heure, sur les niveaux de prix. Dans ce contexte restreint, les perspectives de repli à court terme restent faibles, les fabricants ne disposant que de marges d’offre limitées.

Les prix de l’ammonitrate progressent, soutenus par des reports de consommation. La hausse de la solution azotée améliore sa compétitivité à l’unité d’azote. Les tarifs de l’urée progressent également, même si la visibilité reste brouillée. Les importations européennes seront difficiles au début de l’année en raison des interrogations persistantes autour de la taxe, tandis que l’autorisation par la Chine d’un quota additionnel de près de 600 000 tonnes à l’exportation n’a pas suffi à inverser la tendance haussière du marché mondial.

Du côté des engrais phosphatés, la progression demeure modérée. Les échanges, plus restreints qu’à l’accoutumée, devraient toutefois contenir le potentiel de hausse.